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Calder fait son cirque

  • Taillandier
  • 15 juin 2020
  • 1 min de lecture

À première vue, on pourrait croire qu’il s’agit d’une scène de gare. Un homme traverse le champ de la caméra, s’arrête, puis dépose à ses pieds deux grandes valises noires. S’agit-il d’un voyageur perdu ? Un indice nous met sur la piste… Calder. Six lettres manuscrites blanches qui cèdent bientôt leur place à un drôle de petit numéro. Un vieux gramophone donne le ton tandis que l’artiste, à genoux, installe son cirque de carton-pâte qu’il n’a cessé d’imaginer de 1926 à 1931. Ficelles, pinces à linge, élastiques et fils de fer donnent vie à de fragiles personnages, irrésistiblement poétiques. Car ici, tout est artisanal. Un « art-bricolage » total que l’on retrouve aussi à la réalisation. Cadrages imprécis et autres plans serrés invitent le spectateur à prendre lui-même part à l’univers du plasticien. Le Grand Cirque de Calder 1927, réalisé en 1955 par Jean Painlevé et dont il s’agit ici d’un extrait, est le premier film consacré au spectacle parodique de l’artiste américain, avant que Carlos Vilardebó ne l’immortalise à son tour, en 1961, sur une musique de Pierre Henry. Le précieux témoignage d’une œuvre aujourd’hui bien trop fragile pour être réactivée, qui permet d’apprécier le génie de Calder, « colosse à l’âme d’enfant » selon les mots de Miró. Mais qui offre aussi un éclairage sur la genèse de ses célèbres mobiles, « géantes libellules ».


 
 
 

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